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L’hypersensibilité aux antituberculeux : le succès de la réintroduction - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.517 
S. Hayoun , B. Habibi, J. Bourkadi, J. Benamor
 CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La survenue des manifestations d’hypersensibilité au traitement antibacillaire pose un problème diagnostique mais aussi thérapeutique. Le but de notre travail est d’évaluer l’efficacité de la réintroduction comme moyen de prise en charge de ces manifestations immunoallergiques.

Méthodes

Étude rétrospective portant sur 25 patients admis au service de phtisiologie de l’hôpital Moulay Youssef entre janvier 2014 et juillet 2016.

Résultats

L’âge moyen de nos patients est de 44 ans, avec 52 % des hommes et 48 % des femmes. Les manifestations hépatiques étaient les plus fréquentes (68 %) suivi de manifestations cutanées (24 %), une hyperthermie avec poussées vasomotrices étaient constatées chez une patiente. Le délai moyen d’apparition des signes était de 26 j. Quinze patients avaient une atteinte précoce (<15 j) et 10 patients avaient une atteinte tardive. L’attitude était d’arrêter le traitement antibacillaire, prescrire un traitement symptomatique et éliminer les autres étiologies des manifestations constatées. Après la disparition des signes cliniques et normalisation du bilan biologique la réintroduction s’est déroulée sur 3 j pour chaque médicament on commençant par le moins suspect. Le schéma adopté est : éthambutol-pyrazinamide-isoniazide-rifampicine. Le taux de succès général était de 60 %, avec 67 % pour les atteintes précoces et 50 % pour les atteintes tardives. Dans le premier groupe l’échec de la réintroduction (5 patients) était attribué au pyrazinamide chez 2 malades, la rifampicine chez un malade, l’INH chez un malade, la rifampicine associée à la PZA chez un malade. Pour les malades du deuxième groupe ; l’échec était attribué à la PZA dans 2 cas, l’INH dans 2 cas, et à La PZA associée à l’INH dans un cas. Trois malades ont bénéficié d’une induction de tolérance, chez les autres ; le médicament incriminé n’a plus était prescrit, et la durée du traitement était prolongée.

Conclusion

Le test de réintroduction des antituberculeux est indispensable pour identifier le médicament incriminé dans la l’allergie, il permet aussi dans la majorité des cas d’éviter l’induction de tolérance avec des protocoles contraignants et éviter ainsi l’arrêt d’un antibacillaire majeur.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A217 - janvier 2017 Retour au numéro
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